C’est le type de travail qui est super frustrant parce que le but c’est qu’à la fin on ne voit plus rien.
A cause de ces 3 jours de vacances Laurent et moi on s’est retrouvé hyper à la bourre pour la venue du chauffagiste. donc une fois les joints du carrelage sec, j’ai attrapé ma ponçeuse.
Bon les puristes diront qu’il faut le faire à la main avec une cale à poncer, bah moi je fais avec mes muscles et mes forces. Donc j’ai attaqué gaiement le plafond de la cuisine. Quand j’ai eu fait une bande de 50cm sur 4m j’étais crevée. Et là Nicolas et Philomène appellent. Ils veulent venir nous aider. On a fait genre "ouais, vous pouvez venir si ça vous fait plaisir", mais en fait quand avec Laurent nos regards se sont croisés, on s’est dit, une petite larme perlant, "ils sont trop forts ces deux là, de nous appeler au moment où on n’en peut plus, et qu’il y a encore des milliards de choses à faire. Pourvu qu’ils viennent toute la journée !"
Pour Nico, une ponceuse (j’en avais deux, comme par hasard), pour Philo, un morceau de bois pour racler le tour des fenêtres et une cale à poncer pour faire les angles. Dans la journée on a fait la cuisine, le couloir et on a commencé le salon. Après tout ce boulot abattu, tu sais pas comment remercier, à part en leur préparant un plat de courgettes bolognaise improvisé.
Le ponçage en lui même, c’est pas dur. Mais comme je suis chiante avec mes murs lisses, la moindre imperfection devait disparaitre. Il faut le faire avec un spot braqué sur le mur, sinon on se rend pas compte. Bon peut-être que sur certaines irrégularités on s’est un peu énervé alors que la peinture cache pas mal, mais bon au début quand t’as jamais fait, tu sais pas. La peinture sert aussi à cacher les imperfections que tu crées quand tu t’endors sur la ponceuse, hein Nico. Rassure toi, on voit plus rien.
Quand tout est bien blanc, il faut faire une couche d’impression blanche, suivi d’une couche de peinture blanche. Faut d’abord dépoussiérer tous les endroits poncés avec un tissu mouillé. Ensuite tu trempes le rouleau. Les murs ça va, c’est du gateau, surtout quand on a une super bonne peinture. Mais les plafonds c’est l’horreur. Se donner tant de mal, pour que les plaques de platre soient bien posées, que les bandes ne soient pas en creux ou en bosse, que l’enduit soit propre et que le ponçage soit nikel pour tout gacher avec la peinture : les boules ! On a décidé de faire le plafond du salon et de la cuisine en même temps pour la continuité. On a fait deux couches partout et en voyant le résultat on a décidé de faire une couche supplémentaire dans la cuisine à toute vitesse pour éviter que la peinture ne sèche et ainsi éviter les traces.
On a estimé que le travail dans la cuisine, était acceptable et puis de toute façon, il faut attaquer le montage des meubles pour que le mec du gaz sache où raccorder. Depuis le temps qu’on l’a cette cuisine !