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Enfin la coulée !

dimanche 26 mars 2006, par Laurent, Marine

Ca y est, c’est le jour J. Laurent est sur le chantier à 8h et moi un peu plus tard parce que Malo a du mal à se plier aux horaires de chantier.

Nous faisons la connaissance de Guillaume Gaillard, le jeune homme mais néanmoins expert du coulage de chape anhydrite qui nous loue sa pompe, ses piges et son laser, et nous donne les conseils pour bien réussir.

Stéphane, Laurent, Alain et Bernard, répartissent les piges (les trépieds qui remplacent mes petites fleurs) dans chacune des pièces. Puis ils passent au réglage de la hauteur des piges grace au niveau laser. C’est un peu fastidieux mais c’est essentiel pour bien réussir. Là où c’est rigolo (pour ceux qui regardent) c’est quand ils revérifient la première et qu’ils s’aperçoivent que c’est foireux. Pendant ce temps là Guillaume déroule le tuyau qui arrive par le garage, passe par la buanderie, la cuisine et remonte l’escalier pour alimenter l’étage.

Une fois les piges installées correctement, on mesure leur hauteur respective par rapport au sol et on fait la moyenne pour connaitre la quantité de béton nécessaire. 11 m3 pour nos 170 m² : il faut donc deux toupies.

Cette étape est terminée vers 11h30 et il n’y a plus qu’à attendre les toupies. Ca laisse le temps d’avaler des toasts pour caler les estomacs parce que c’est pas le moment de faiblir ! Nous avons aussi des spectateurs : quelques commerciaux et responsables de Béton de France qui surveillent la bonne marche des événements et des professionnels du batiment qui s’intéressent au matériau. Avec tous ces pros, on ne pouvait pas rater, c’est sur !

La première toupie arrive. Sa goulotte est placée juste au-dessus de la pompe à béton qui sera chargée d’envoyer le liquide jusqu’à l’étage. Guillaume vérifie la consistance du béton. Rien n’est laissé au hasard. Si c’est trop épais le béton n’enrobera pas correctement les tuyaux de chauffage et ne s’étallera pas facilement. si c’est trop liquide, c’est ingérable et ça risque de s’infiltrer partout. Pour vérifier la fluidité on prélève une quantité de béton que l’on place sur l’étalomètre. c’est à 24 : c’est impécable. Sinon on rajoute un peu d’adjuvant.

On amorce avec du platre. c’est ce que vous voyez sortir en premier sur la 1ère vidéo et que l’on verse dans les seaux. On filme, forcément, c’est un moment tellement attendu. Regardez comme ça s’étale bien. Y a plus besoin d’étirer le béton comme avant (ça c’est pour ceux qui connaissent un peu).

Après y a plus qu’à verser le béton de pièce en pièce. Enfin je dis "y a plus qu’à", c’est moi qui prenait les photos, mais il faut le porter le tuyau. Au départ rien que le tuyau pèse son poids mais quand le béton circule, il faut 4 ou 5 hommes bien batis pour diriger, soulever et dégager le tuyau. Posé sur les épaules ou autour des hanches, il peut avoir un effet massant du fait des mouvements saccadés provoqués par l’envoi du liquide par la pompe. Et on sait tous qu’après un bon massage, une sieste s’impose ! (c’est donc surement pour ça qu’ils étaient un peu ramolli à la fin ;-))

Bon la coulée s’est bien passée. nous n’avions pas laissé de trous qui aurait permis au béton de s’infiltrer sous les plaques de polystirène et provoquer ainsi une véritable catastrophe. Dans notre cas on peut dire qu’on a le cul bordé de polyuréthane et de silicone : d’où la réussite.

Quelques minutes après la coulée, on enlève les piges. Et on passe au débullage. Il s’agit de frapper la surface du liquide avec le grand balai pour faire remonter l’air qui aurait pu être emprisonné. On place également du treillis plastique à chaque porte pour éviter les fissures due à la dilatation de la chape lors de la mise en chauffe.

Après tout ça c’est fini ! On passe à l’attente sans pouvoir faire quoique ce soit. On espère juste le béton sèche bien, qu’on a pas oublié quelques choses, que le béton de l’étage n’est pas en train de remplir le faux plafond du rdc, parce qu’il y a quelques gouttes qui tombent par le trou du linge sale dans la buanderie... (On voit les cratères laissés par les gouttes dans la dernière vidéo.

Bon on se fait une pizza en entrée et un petit poulet frites suivi d’un gateau au chocolat avant de nettoyer les outils. Faut bien vivre !

C’est une bonne journée qui se termine. Le samedi c’est encore de l’attente. Encore que Laurent qui avait envie d’une petite activité sportive à passé 2 h sous une pluie battante pour creuser une tranchée sur le devant de la maison. cherchez pas de photos, ch’uis pas aller voir !

Enfin vient le dimanche et la découverte du résultat. C’est dur. Encore bien humide, mais on peut marcher dessus. Pas de cata. le sol est brillant de la laitance qui remonte et qu’il nous faut gratter pour que la colle à carrelage s’accroche bien. Il y a bien quelques infractuosités : ce sont les bulles d’air.

Donc on s’arme d’un balai de cantonnier, d’un racloir et d’une petite brosse. Et tel les meilleurs joueurs de curling nous frottons. Il a fallu 2h pour l’étage et un peu plus pour le rdc qui avait séché plus vite. En fait attendre 48h c’est presque trop pour ne pas avoir à gratter comme des fous. Mais quel résultat : nous obtenons une surface mate, lisse et propre.

Comme on est super fier on vous montre quelques vues du salon dans différents angles. C’est encore mieux en vrai évidemment. Il ne tient qu’à vous de nous rendre une petite visite.

La question à présent est de savoir si le second oeuvre est clos pour parler de notre entrée dans la phase de finition. Faut voir !


Pour lire les vidéos : http://france.real.com/player/

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